Un médicament en cours d’évaluation a obtenu de premiers résultats positifs contre l’infection virale aux États-Unis. L’espoir d’un traitement efficace grandit.
Une bonne nouvelle pour les patients atteints de la dengue. Pour la première fois dans l’histoire de la médecine, un traitement curatif pourrait émerger contre cette maladie causée par des moustiques femelles du genre Aedes, principalement Aedes aegypti. Son potentiel auteur ? La firme américaine Johnson & Johnson (J&J).
Elle a en effet annoncé, le 20 octobre dernier, avoir procédé avec succès à un test préliminaire d’une pilule sur les humains. L’essai dit de provocation, réalisé avec l’école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, a notamment vu six des dix participants guérir de la dengue sur une période d’observation de 85 jours.
Un agent bloquant
À en croire Johnson & Johnson, la pilule dont le nom n’a pas encore été dévoilé, empêche le virus de se copier à travers le blocage de deux protéines virales. Son efficacité s’étend par ailleurs sur les tous les quatre différents types de dengue répertoriés à ce jour.
L’entreprise pharmaceutique indique également qu’aucune réaction d’intolérance n’a été notée lors de l’essai clinique. Il s’agit d’un résultat encourageant que J&J espère prochainement confirmer dans le cadre d’une nouvelle phase de test.
« C’est le premier à démontrer une activité antivirale contre la dengue », a déclaré à propos du médicament, Marnix Van Loock, superviseur de la recherche sur les agents pathogènes émergents pour la division Janssen de J&J, dans des propos rapportés par l’agence Reuters.
Un facteur décisif
Une efficacité totale de cette pilule représenterait un facteur décisif dans la lutte contre la dengue, maladie sans traitement spécifique à ce jour. Ce qui d’une part, favorise sa propagation chez des millions de personnes chaque année (100 à 400 millions d’infections à travers le monde).
Avec comme conséquence : des dizaines de milliers de décès. Et ce tableau risque de s’assombrir davantage au vu des prévisions de l’OMS sur le sujet. L’instance basée à Genève a révélé en juillet dernier, que la moitié de la population mondiale était exposée au risque de dengue.
En cause, le grand bond de l’incidence de la maladie ces dernières années dans les régions des Amériques et d’Asie entre autres. Reste à garantir un approvisionnement suffisamment de ces zones en cas d’approbation du médicament de Johnson & Johnson.