Au Kosovo, des drones à la rescousse des forêts

Le territoire des Balkans, rogné par la déforestation, a décidé de faire du reboisement à partir d’une technique impliquant des appareils semenciers volants .

Des graines qui tombent du ciel pour ensuite devenir plus tard, des arbres. Ce n’est pas de la magie encore moins une séquence de science-fiction, mais bien une réalité. Et cela se passe notamment au Kosovo.

Le modeste pays situé au cœur des Balkans occidentaux met depuis quelque temps en œuvre, une stratégie destinée à reboiser son territoire à travers la plantation des graines via des drones. Grâce à leur maniabilité, ces minuscules engins volants à usage multiple, distribuent les semences depuis l’espace.

Le principe consiste à charger l’appareil de graines – une centaine généralement – d’essences d’arbres locales comme le chêne, le hêtre ou encore le pin, enrichies de nutriments. Elles sont ensuite larguées sur les zones ciblées après leur enrobage de croûte protectrice faite d’argile et de sable.

25 à 30% de chances

Cette technique déjà utilisée au Brésil, en Afrique et en Europe entre autres, permet de maximiser les chances de reprise de la végétation de façon simple et efficace. C’est d’autant plus vrai que les graines ainsi semées disposent de 25 à 30% de chances environ de germer, selon Lara Vukasovic, experte en développement durable du projet, citée par Reuters.

Le drone permet d’accéder à toutes les zones, y compris celles qui seraient en principe difficile d’atteinte par l’humain. L’initiative est l’œuvre de la société croate Project 02 en collaboration avec l’organisation à but non lucratif « Sustainability Leadership Kosova » (SLK).

Cette dernière se donne notamment mission de « faire du Kosovo un exemple mondial de société durable, saine, juste et prospère ». Un tel objectif passe forcément par la sauvegarde du couvert forestier de ce pays rongé par la déforestation.

Une dangereuse tendance

« Il faut agir maintenant, nos forêts sont en train d’être détruites », a lancé Indira Kartallozi, fondatrice de SLK dans les colonnes de Reuters. L’organisation estime ainsi à 700 hectares le volume de forêts perdues chaque année par le Kossovo.

De quoi mettre en péril de nombreuses espèces animales sauvages endémiques, dont la chèvre, l’ours brun, le lynx ou encore le chevreuil entre autres. Ce phénomène en expansion représente une catastrophe à la fois pour la nature et la subsistance des communautés locales.

Parmi les principales causes figure la coupe de bois pour le chauffage à en croire de nombreux défenseurs du climat.

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