Le football anglais veut lutter contre sa dépendance au snus

L’Association des footballeurs professionnels (PFA), organisme faîtière des joueurs évoluant au Royaume-Uni, lance une étude conjointe avec l’Université de Loughborough afin de lever le voile sur la consommation du snus dans le milieu du ballon rond.

Pour la première fois dans l’histoire du football anglais, une étude sera consacrée à la consommation du snus, cette forme de tabac en sachets, non brûlée et destinée à être sucée ou mâcher.

D’une durée de 12 mois, l’enquête vise à cerner les contours du snus en identifiant notamment l’ampleur de sa consommation à travers des entretiens avec les footballeurs, de même que le personnel des clubs des différentes divisions de la pyramide.

Des données scientifiques supplémentaires seront également recueillies auprès des spécialistes afin d’aider les consommateurs à la prise de conscience des dangers du snus sur la santé et leur carrière par ricochet.

Sensation de bien-être

« Grâce à nos conversations avec les joueurs et leurs clubs, nous sommes conscients de l’augmentation de l’utilisation du snus dans le milieu. Nous souhaitons utiliser des recherches comme celle-ci pour mieux comprendre cette tendance, les motivations des joueurs et leur conscience des risques », a déclaré Le Dr Michael Bennett, directeur du bien-être des joueurs au sein de la PFA.

Le snus est un produit originaire de la Scandinavie, plus précisément de la Suède, conçu dans de petits sachets assimilables à ceux contenus habituellement du thé. Contrairement au tabac classique à chiquer ou à fumer, il est destiné à être déposé entre la gencive et la lèvre supérieure afin de libérer de la nicotine dans le sang.

Les utilisateurs affirment ainsi y trouver une sensation de bien-être dont l’intensité dépend de la variante consommée.

Tendance à la hausse

Bien qu’interdit de vente au Royaume-Uni et dans l’Union européenne à l’exception de la Suède depuis 1992, la consommation du snus reste parfaitement légale. Cette ambivalence a sans doute contribué à l’explosion de sa consommation dans de nombreux pays.

Un manager de la Premier League (PL), la première division anglaise de football, estimait dans une enquête consacrée par le site d’informations The Athletic au sujet, à 40% au moins la proportion de joueurs consommateurs.

Un chiffre probablement sous-estimé, qui révèle l’ampleur d’un phénomène impliquant même les mineurs. À tel point que certains clubs se disent impuissants à cet effet, à en croire The Athletic. Malheureusement, les utilisateurs n’ont pas toujours conscience des risques.

Une consommation intensive pouvant causant des problèmes cardiaques, le diabète ou encore altérer le processus de récupération chez les sportifs.

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