Marseille : La Méridionale teste des filtres à particules qui réduisent la pollution

La Méridionale au quai

La compagnie maritime La Méridionale, assurant la liaison entre Marseille et la Corse, teste les filtres à particules pour réduire la pollution. Ce système est inédit sur un bateau car jusque-là il n’était utilisé que par les usines d’incinération. La Méridionale entend équiper tous ses navires de ce système très innovateur.

La compagnie maritime La Méridionale, qui fait la liaison entre Marseille et la Corse teste les filtres à particules pour limiter la pollution au soufre, mais aussi aux particules ultrafines projetées par les gaz d’échappement. Ce système est inédit pour un navire car jusque-là uniquement utilisé dans l’industrie. «Si cette technologie est déjà utilisée dans d’autres domaines comme dans les usines d’incinération, c’est une première mondiale sur un navire», a déclaré Benoit Dehaye, directeur général de La Méridionale, lors d’une conférence de presse ce mercredi.

Tous les navires de La Méridionale en seront équipés

Le principe du dispositif consiste à récupérer, grâce à des filtres à particules, le produit issu de la réaction chimique entre gaz d’échappement et poudre de bicarbonate de sodium stockée dans des containers. Le dispositif a été d’abord testé, pendant quatre mois, sur le dernier né des navires de La Méridionale, le Piana. Celui-ci reprendra ses liaisons quotidiennes entre Marseille et Bastia le 5 mars prochain. Si les résultats avec le Piana sont concluants, le système pourra s’étendre aux trois autres navires du groupe. En premier lieu au Kalliste, dès janvier 2020. D’ailleurs, à cette date tous les navires auront obligation de réduire leur teneur en soufre à 0,5% (1,50% en ce moment) pour ceux qui opèrent en Méditerranée et 3,5% pour les autres.

« Il y aura zéro fumée et 99% des particules seront éliminées »

Christophe Seguinot, directeur technique, pense que cet objectif est dans les cordes de sa compagnie. Il assure qu’«Il y aura zéro fumée, 99% des particules fines et ultrafines seront éliminées». Toutefois, reconnait-il, «Il subsistera du Co2 et de l’oxyde d’azote». Selon Atmosud, organisme régional de surveillance, le trafic maritime produit 38% des émissions de dioxyde d’azote (NO2) et 15% des particules fines. D’où l’opportunité du dispositif prévu par la Méridionale. L’on espère maintenant que, grâce à cette innovation verte, La Méridionale trouvera grâce aux yeux des collectivités corses et du juge des référés de Bastia. La compagnie s’était vue refuser la desserte maritime de Marseille-Ajaccio et Marseille-Propriano pour indisponibilité de navire.

 

 

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