Mobilité douce : l’Etat donne un coup d’accélérateur au vélo

Une jeune femme sur un vélo.

Le gouvernement va investir 2 milliards d’euros sur les quatre prochaines années pour développer la filière du vélo en France. Il prévoit notamment de construire des infrastructures, d’augmenter le forfait mobilité durable et de soutenir la production de ce moyen de locomotion écologique.

L’Etat a annoncé, la semaine dernière, un investissement de 2 milliards d’euros pour porter les ambitions de son plan vélo et mobilités actives 2023-2027. Cette bonne nouvelle a été délivrée le vendredi 5 mai par la première ministre Élisabeth Borne, qui a rappelé que les Français font moins de cinq kilomètres avec leurs voitures. D’où la nécessité de promouvoir le vélo afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

Renforcer le réseau de voies cyclables sécurisées

Dans le cadre de ce plan vélo, le gouvernement prévoit de débloquer 200 millions d’euros dans les infrastructures en 2023. Il poursuivra cet effort jusqu’en 2027 avec la prolongation des aides financières. Sur la durée, il mobilisera environ 1,25 milliard d’euros, soit 250 millions d’euros par an. Ces fonds serviront notamment à accélérer le développement des aménagements cyclables partout en France. En particulier les véloroutes, prisées des cyclotouristes. Actuellement, il existe 57 000 km de voies cyclables sécurisées sur le territoire. Ce réseau devrait s’étendre à 80 000 km en 2027 et 100 000 km en 2030.

Aides financières à l’achat de neuf et d’occasion

L’exécutif souhaite également prolonger ses aides pour l’achat d’un vélo (entre 300 et 2 000 euros) jusqu’à la fin du plan vélo en 2027. Il va parallèlement ouvrir ces soutiens financiers à l’achat de vélos d’occasion revendus par des professionnels. Il appuiera ses efforts par l’augmentation du forfait mobilité durable pour la fonction publique. Celui-ci passera de 200 à 300 euros afin de permettre la généralisation du recours au vélo pour se rendre au travail. Afin de faciliter cette pratique, 100% des sites seront équipés de stationnement vélo sécurisé d’ici à 2027.

Un secteur encore trop dépendant de l’Asie

En outre, l’Etat veut soutenir la filière de production de vélos. Son objectif est d’attendre 1,4 million de vélos fabriqués en 2027, contre 854 000 en 2022. En France, la production de vélos dépend largement de l’Asie depuis les années 1980 et l’accélération de la mondialisation. Les deux roues « made in France » ont donc été reléguées au second plan faute de compétitivité. Mais ces dernières années, l’essor de la pratique du vélo et les enjeux climatiques ont rendu essentielle la relocalisation de la production.

Regonfler la production nationale via le « made in France »

Face à ce regain d’engouement pour la bicyclette, les politiques publiques se mobilisent, tandis que la filière se structure avec l’ambition de faire de la France un leader du vélo dans le monde. On note notamment la création de la filière économique du vélo en France en novembre 2022. Cette initiative vise à coordonner les actions de tous les acteurs et promouvoir le développement économique ainsi que l’impact social du vélo. A court terme, elle doit permettre de regonfler la production française par la mise en avant du « made in France ».

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