La décision émise mercredi 16 novembre par l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments marque une étape importante dans le processus de commercialisation des produits carnés créés in vitro.
C’est une première outre-Atlantique qui devrait très certainement en appeler d’autres. La Food and Drug Administration (FDA), régulateur américain de la sécurité des aliments et des médicaments, a donné son approbation à la consommation de la viande cultivée en laboratoire.
« Nous avons évalué les informations soumises par Upside Foods (entreprise ayant sollicité l’analyse) à l’agence et n’avons pas d’autres questions pour le moment sur la conclusion de l’entreprise en matière de sécurité », indique la décision de la FDA publiée mercredi 16 novembre sur son site internet.
Fondée en 2015, Upside Foods est une firme californienne spécialisée en technologie alimentaire. Elle fabrique notamment du poulet cultivé dans des conditions dédiées à partir de prélèvements réalisés sur les animaux vivants.
Long chemin
L’entreprise qui a toujours insisté sur le caractère sain de ses produits obtient donc gain de cause à travers cette décision de la FDA. Cette dernière en promotrice de l’innovation dans l’approvisionnement alimentaire, selon les propos d’un de ses membres, Robert M. Califf, cités par Reuters.
Cet avis positif réjouit particulièrement Upside Foods. L’entreprise ayant pour but de mettre prochainement sur le marché sa fameuse viande de poulet. Mais il reste à long chemin à parcourir avant d’arriver à cette éventualité. Car comme le rappelle si justement le régulateur de la sécurité alimentaire mercredi, sa décision résulte d’une consultation préalable à la commercialisation.
L’espoir d’une commercialisation
Autrement dit, la firme californienne doit satisfaire d’autres exigences auprès du Service de sécurité et d’inspection des aliments du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA-FSIS), avant de songer à la commercialisation de son produit.
La décision de la FDA n’en reste pas moins une percée pour les promoteurs de la culture en laboratoire des aliments. D’autant plus dans un pays comme les États-Unis où les acteurs rivalisent d’initiatives à ce sujet. Ces derniers sont d’ailleurs invités par le régulateur à se rapprocher de ses services afin de s’assurer de la viabilité de leur projet.
C’est également une bonne nouvelle pour les militants anti-surconsommation alimentaire étant donné la tendance à la raréfaction des aliments déjà très prononcée dans plusieurs régions à travers le monde. La viande cultivée offre de ce fait, une alternative écologique à l’élevage animal.