Après 18 mois d’études, Sidewalk Labs, filiale d’Alphabet, a dévoilé les plans de sa « ville du futur » qui devrait se concrétiser à Toronto. Un véritable laboratoire pour l’innovation urbaine, notamment au niveau des transports, et de l’écologie puisque ce quartier devrait uniquement utiliser des énergies renouvelables.
Sidewalk Labs construira le district le plus innovant du monde
Depuis plusieurs mois, Sidewalk Labs rêve d’un quartier intelligent avec des voitures autonomes dans les rues, des capteurs qui optimisent le niveau de bonheur et surtout des maisons et des transports qui n’utilisent que des énergies propres. La filiale d’Alphabet a enfin dévoilé les plans sur cette « ville du futur ». C’est dans un dossier de plus de 1500 pages que Sidewalk Labs explique en détail cette ambition de Larry Page, le patron d’Alphabet, la maison mère de Google. Baptisé Quayside, et situé à l’est du centre-ville de Toronto, ce nouveau quartier high-tech devrait être le district le plus innovant du monde. La construction de cette mégalopole canadienne nécessitera plus d’un milliard d’euros.
Toronto, un laboratoire à ciel ouvert
La « ville du futur » sera essentiellement alimentée par des énergies renouvelables, entièrement construit en bois et desservie par des transports écologiques. Selon Eric Schmidt, président du conseil d’administration d’Alphabet, « C’est l’aboutissement de 10 ans de réflexion sur la manière dont la technologie peut améliorer la vie des gens». Pour atteindre cet objectif, Sidewalk Labs va mesurer la densité du trafic automobile, le niveau du bruit dans les rues, la qualité de l’air ou encore l’énergie utilisée pour pouvoir optimiser le tout en temps réel. Le système mis en place devrait permettre de réduire les gaz à effet de serre de 89 %. Sidewalk Labs équipera en outre Quayside de capteurs et de caméras hyper sophistiquées. Ainsi Toronto serait en quelque sorte un laboratoire à ciel ouvert pour tester les nouvelles technologies. Ce serait en quelque sorte la ville témoin pour le concept à grande échelle de la « smart city ».
Alphabet s’entretiendra avec le gouvernement canadien
Ce projet s’implantera dans un quartier de 50.000 m2, soit l’équivalent de sept terrains de football. Il comprendra près de 4300 logements, mais aussi des commerces, et des entreprises sociales. L’objectif est d’attirer un maximum d’investisseurs, de créer des emplois (près de 45.000) et de générer plus de 40 millions de dollars de chiffres d’affaire d’ici 2040.
Pour mettre ce projet en place, la filiale d’Alphabet devra dans les prochains mois s’entretenir avec des représentants du gouvernement canadien ainsi qu’ouvrir son projet à une consultation publique