Le mpox fait son apparition en Europe

Un premier cas de la variole simienne a été détecté en Suède, faisant craindre la propagation de ce virus mortel hors du continent africain.

Alors que les cas de mpox (autrefois appelé variole du singe) ne cessent d’augmenter en Afrique, un premier signalement en dehors du continent a été enregistré jeudi 15 août 2024. Identifié comme résident à Stockholm dans la capitale, l’intéressé serait porteur du variant de type clade 1, selon les autorités sanitaires.

« La personne touchée a été infectée au cours d’un séjour dans une région d’Afrique où sévit une importante épidémie de mpox du sous-type clade 1« , a indiqué Olivia Wigzell, responsable intérimaire de l’agence suédoise de santé publique citée par l’AFP.

Bien qu’elle ait tenté de minimiser les risques potentiels pour le reste de la population, l’inquiétude demeure. D’autant que l’OMS alerte sur l’éventualité d’une découverte de cas dans d’autres pays de l’Europe prochainement.

Un variant au pouvoir décuplé

Les experts en l’occurrence sont particulièrement inquiets en raison de la virulence accrue de cette souche découverte en RDC, un des pays d’Afrique où le mpox est endémique. Elle se caractérise par un taux de mortalité de 3%, bien supérieur au 0,2% de la dernière épidémie notée en 2022.

La RDC compte ainsi plus de 1 500 cas, dont 537 décès selon l’OMS. Pire, d’autres régions telles que le Burundi, le Kenya, le Rwanda ou encore l’Ouganda, ont tous déjà signalé des cas.

La grande promiscuité humaine dans des pays sous-développés aux systèmes de santé exsangue ne fait qu’en rajouter aux risques de diffusion pandémique. Au grand dam des personnels de santé d’ores et déjà à bout de solution.

Le risque d’une pandémie

« Nous ne savons pas comment maîtriser cette flambée« , a notamment avoué au New York Times, Dr Sylvie Jonckheere, conseillère sur les maladies infectieuses émergentes pour l’ONG Médecins Sans Frontières. Un tel aveu est motif de crainte pour les femmes, les enfants, les personnes immunodéprimées et celles présentant des comorbidités.

Par ailleurs, le nombre de vaccins s’avère pour l’heure insuffisant pour contrer la propagation du virus, à en croire Dr Jonckheere. Cette situation est à l’origine du non-déploiement de la vaccination dans des pays comme la RDC malgré l’homologation du procédé.

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