L’œuf, star incontestée des assiettes françaises en 2024

La consommation d’œufs atteint des records historiques en France durant l’année écoulée, portée par plusieurs facteurs, dont la conjoncture économique et les bienfaits nutritifs de cette protéine.

Dans les gâteaux, les biscuits, le bacon ; préparés au four, sur le plat ou encore au sucre, les œufs sont aujourd’hui à toutes les sauces en France. Quelques données permettent de prendre la mesure de l’engouement des consommateurs pour cet aliment.

Selon des chiffres récemment révélés par Le Parisien, chaque Français en a consommé en moyenne 224 unités en 2024. Cela représente une augmentation spectaculaire de 10% par rapport à 2013, année record à l’époque.

Au plan économique, une telle ruée se répercute sur le marché, avec 6,7 milliards d’œufs vendus dans les grandes surfaces au cours des 12 derniers mois, générant un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros, d’après l’institut d’analyse des tendances de consommation Circana, cité par le quotidien francilien.

Moins chers, donc plus accessibles

Pour mettre cela en perspective, même le rayon boucherie n’a pas réussi à atteindre un tel chiffre d’affaires, selon Emily Mayer, directrice des études de Circana. Mais comment expliquer le succès actuel de l’Hexagone pour ce trésor du poulailler ?

La réponse tient en son rapport qualité-prix. Avec un coût moyen de 29 centimes l’unité, descendant même à 22 centimes dans les enseignes discount, l’œuf attire logiquement la clientèle, d’autant que les produits les plus abordables suscitent de l’intérêt sur le marché en période d’inflation.

De fait, opter pour deux œufs par exemple revient à débourser dix fois moins de frais que l’équivalent en poisson ou en viande, deux autres aliments protéinés parmi les plus courus du marché.

Cette accessibilité explique notamment l’explosion des ventes selon les formats économiques. Soit plus 30% pour les œufs de poules en cage et plus 10% pour ceux de plein air, selon les témoignages de Michel Biero, président de Lidl France, dans les colonnes du Parisien.

Des atouts indéniables pour la santé

« On n’en a jamais autant vendu », s’enthousiasme-t-il pendant que le bio maintient une position plutôt stable.

À ces coquilles ovales, Loïc Coulombel, vice-président du Syndicat national des industriels et professionnels de l’œuf (Snipo) interrogé par Le Parisien, ne trouve « aucun défaut ». Cela en dit long sur leur apport nutritif, comme le souligne Carole Galissant, directrice de la transition alimentaire chez le groupe de restauration Sodexo.

« C’est le partenaire idéal d’une alimentation durable« , affirme-t-elle, alors que Joffrey Zoll, maître de conférences en physiologie à la faculté de médecine de Strasbourg, recommande d’en manger entre 5 à 7 œufs par semaine.

« L’œuf est un bon compromis pour les personnes qui souhaitent limiter ou supprimer la viande. Il permet un bon apport en protéines, car il apporte l’ensemble des acides aminés essentiels à l’organisme », indique ce dernier, toujours au Parisien.

Laisser un commentaire