Une étude récemment parue éclaire sur la forte relation entre la jeunesse française et les salaisons.
En cette période des fêtes de fin d’année, certains aliments se révèlent incontournables sur la table des Français. Parmi eux figurent les produits de la charcuterie, particulièrement appréciée des jeunes en l’occurrence, selon une récente enquête publiée sur le sujet.
Réalisée par l’institut OpinionWay pour la Fédération des entreprises de charcuterie traiteur ou FICT, l’étude dont les résultats sont disponibles depuis le 18 décembre dernier, témoigne d’un attachement profond des jeunes pour cet art culinaire ancestral. Il désigne l’ensemble des préparations alimentaires à base de viande – notamment le porc – transformées dans un but de conservation.
En effet, 69% des 18-30 ans affirment qu’ils ne pourraient pas, ou alors très difficilement, imaginer leur vie sans charcuterie. Une statistique pour le moins étonnante vu le caractère prolifique de la gastronomie française.
La popularité pour ces délices canins est d’autant plus marquante que la tendance au végétarisme et au véganisme prend de l’ampleur, surtout chez la jeune génération. Mieux, les préoccupations environnementales concernant l’élevage – du porc entre autres – occupent une place de choix dans les traditions alimentaires.
Un vecteur de socialisation
Ces produits de cochonnaille sont si présents dans l’alimentation des jeunes Français que ceux-ci en ont fait un véritable marqueur social et culturel. Le saucisson sec, caractérisé par sa simplicité d’utilisation et son côté convivial, s’est ainsi imposé comme le snack de prédilection pour 46% des jeunes lors de leurs soirées devant Netflix.
Cela en dit long sur la capacité de la charcuterie à influencer les nouveaux modes de consommation, au-delà des époques. Le plus surprenant dans ce sondage d’OpinionWay reste sans doute le rapport entre la charcuterie et les tendances amoureuses.
Huit jeunes sur dix considèrent ainsi qu’une planche de charcuterie constitue un choix pertinent pour un premier rendez-vous. 29% de cette tranche y voient même l’option idéale pour faire bonne impression vis-à-vis d’une potentielle âme sœur.
C’est encore plus marqué en région parisienne, où 19% des jeunes Franciliens vont jusqu’à considérer qu’un désaccord sur la charcuterie peut constituer un motif de rupture potentiel dans une relation naissante.
Une relation pas toujours saine
Ce n’est pas la première fois qu’une étude révèle la passion dévorante nourrie par les jeunes à la charcuterie. Il y a deux ans, en 2022, 72% des 18-30 ans déclaraient en consommer au moins une fois par semaine. Une fréquence quatre fois supérieure à la moyenne nationale.
Mais cette relation est-elle toujours saine ? Les scientifiques alertent de plus en plus dernières années, de la présence des nitrites – ces conservateurs alimentaires utilisés par l’industrie agroalimentaire – dans la charcuterie.
Une présence réputée préjudiciable pour la santé, car source de nombreux cancers, selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) révélé en 2022.