Dans le monde du fitness et de la performance sportive, une question aussi vieille que le monde revient sans cesse : faut-il manger avant ou après l’entraînement ?
La complexité de la réponse reflète à n’en point douter l’ancienneté de cette question devenue au fil du temps, presqu’une énigme, aussi bien pour les athlètes amateurs que professionnels. Après tout, il s’agit d’un point destiné à influencer le cours de la pratique sportive voir au-delà.
Le New York Times (NYT) indique à cet effet que le choix salutaire n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. « Il n’existe pas de science exacte », explique dans les colonnes du journal américain, le Dr Martha Gulati, cardiologue au Cedars-Sinai de Los Angeles, centre spécialisé dans aux patients désireux de changer de mode de vie à travers l’alimentation et de l’exercice physique.
À l’en croire, la clé réside avant tout dans l’écoute de son corps. Le but étant de s’adapter en conséquence selon ses sensations suite à un repas avant ou après l’exercice physique, car chacun a « des besoins, des objectifs et des horaires différents ».
Manger avant, le choix de la performance
« Si vous faites preuve de patience, vous trouverez une routine qui vous conviendra« , plaide l’experte, qui recommande toutefois un repas équilibré riche en glucides et en protéines deux à quatre heures avant le moment programmé de l’effort physique.
Une approche permettant, selon elle, de fournir l’énergie nécessaire pour la séance, mais aussi de réduire les risques de désagréments gastro-intestinaux pendant l’exercice.
Selon Dr Cecilia Cordova Vallejos, médecin du sport et physiatre à Johns Hopkins Medicine, les protéines, comme le poisson, la viande ou les légumineuses, permettent d’assurer la synthèse musculaire.
Les glucides complexes, sous forme de céréales ou de légumes riches, fournissent un carburant progressif pour le corps. Il en est de même des lipides importants pour leur apport en énergie. De quoi optimiser sa performance.
Manger après, le credo de la récupération
Pour les personnes prises par le temps, Cordova Vallejos suggère un en-cas 30 minutes avant l’entraînement. Un « carburant » suffisant pour donner ce petit coup de boost nécessaire, surtout pour les séances intenses de plus de 90 minutes.
Mais cela ne s’arrête pas là. L’après-effort est tout aussi crucial, notamment dans l’optique de la récupération musculaire. Les experts interrogés par le NYT, préconisent ainsi la consommation de 20 à 40 grammes de protéines dans les deux heures suivantes l’exercice.
Un tel choix vise à aider l’organisme à synthétiser à nouveau en urgence les glucides et les protéines des muscles, dégradés au cours de l’effort. Une nécessité après-coup. Les sports comme le fitness, la musculation ou le yoga, réputés moins intenses, se prêtent bien à cette stratégie post-séance.