Comment Bordeaux veut devenir une ville solaire

L’Etat a annoncé lundi un projet de couverture en panneaux solaires de plusieurs échangeurs de la rocade de Bordeaux, sur les communes de Pessac, de Villenave-d’Ornon et de Bouliac. Ce projet s’ajoute à d’autres programmes initiés par la ville, qui veut devenir totalement verte.

L’Etat a lancé lundi un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour l’installation de panneaux solaires dans plusieurs échangeurs de la rocade de Bordeaux  sur 7 hectares. Ces cellules photovoltaïques seront déployées dans les échangeurs 15, 19 et 22 de la rocade, sur les communes de Pessac, de Villenave-d’Ornon et de Bouliac. Avec ce projet, l’État entend poursuivre le développement des énergies renouvelables en Charente, en particulier à Bordeaux.

Bordeaux souhaite couvrir entièrement sa rocade de panneaux solaires

Ce programme vient s’ajouter aux nombreuses initiatives annoncées ces derniers mois par le maire Pierre Hurmic, qui souhaite faire de Bordeaux une « ville solaire. ». L’édile a notamment annoncé un projet de couverture de l’ensemble de la rocade bordelaise en panneaux photovoltaïques, à l’initiative d’un collectif d’architectes et d’urbanistes. Il travaille aussi sur un projet de couverture du toit de la base sous-marine, dans le quartier des Bassins à flot.

Selon Pierre Hurmic, le programme de l’Etat s’intègre parfaitement à son ambition de couvrir entièrement la rocade bordelaise en panneaux solaires. Le gouvernement ne souhaitant que couvrir une petite partie de la zone, 7 hectares, alors que la Ville de Bordeau vise une surface totale de 200 hectares pour un investissement estimé à environ deux milliards d’euros.

Mais aussi solariser le toit de la base sous-marine de la ville

L’élu veut également couvrir un maximum d’infrastructures routières et de pistes cyclables. Cela permettra d’abriter de la pluie à l’hiver, en plus d’apporter de l’ombre l’été. Autre réalisation annoncée, la solarisation du toit de la base sous-marine de Bordeaux. Construite durant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands, pour la réparation et l’entretien de leurs sous-marins U-Boot, elle accueille désormais un espace culturel, Le Bassin des Lumières.

Une centrale solaire produira 1 300 mégawattheures

Bordeaux souhaite installer et exploiter plusieurs centrales photovoltaïques sur la toiture de cette base. Une première centrale devrait être construite. Elle occupera une surface de 9.200 m2 et 13.000 m2 à terme. Ce qui permettra de produire 1 300 mégawattheures, soit la consommation de 130 foyers par an, chauffage compris. Pierre Hurmic espère atteindre, le maximum de couverture, à savoir 25 000 m² potentiellement exploitables sur le toit de la base sous-marine.

Bordeaux veut atteindre 41 % d’autonomie énergétique en fin de mandat

Selon le maire de Bordeaux, la ville a un gisement de 600.000 m² exploitables. C’est pourquoi il prévoit d’autres projets, comme les ombrière sur les courts de tennis du stade Chaban-Delmas sur 1.500 m2 et une toiture solaire de 1.200 m2 sur les tribunes. « Notre volonté est de couvrir 60.000 m2 de bâtiments et de sites municipaux d’ici à 2026 », précise-t-il. Le maire pense que c’est largement à la portée. En matière énergétique, son objectif est d’atteindre 41 % d’autonomie énergétique en fin de mandat, contre 3 % en 2020 et un peu moins de 20 % actuellement.

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