Manger du brocoli régulièrement permettrait de réduire le risque de cancer. De nombreuses études en sont déjà arrivées à cette conclusion. Mais des chercheurs espagnols ont repris 23 de ces travaux pour confirmer les résultats et évaluer l’effet spécifique de ce régime sur chaque cancer.
Le brocoli n’a vraiment pas la côte auprès des consommateurs. On ne le trouve pas savoureux, et pourtant il s’avère bénéfique pour notre santé. Différentes études ont montré qu’une plus grande consommation de ce légume crucifère est associée à un risque réduit de plusieurs types de cancers. Notamment le cancer de la prostate (même à un stade avancé) et le cancer du foie.
Vingt-trois études cas-témoins et douze études de cohorte passées au crible
Comme les résultats diffèrent quelques fois, des chercheurs de l’académie de nutrition et de diététique espagnole (Pampelune) ont mené de nouveaux travaux pour évaluer l’effet spécifique de ce régime sur chaque cancer. Ils ont réalisé une méta-analyse pour déterminer avec précision les bénéfices du brocoli sur le développement d’un cancer. Au total, les scientifiques espagnols ont passé au crible vingt-trois études cas-témoins et douze études de cohorte.
Un effet biologique protecteur du brocoli sur le cancer
A l’issue de leur méta-analyse, ils ont établi une association entre la consommation de brocoli et la réduction du risque de cancer dans les études cas-témoins et dans les études de cohorte. Les résultats indiquent que les personnes souffrant de cancer consommaient moins de brocoli. Ils suggèrent ainsi un effet biologique protecteur de ce légume. Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue Nutriments, le jeudi 23 mai 2024.
Il faut manger du brocoli au moins une fois par semaine
Les chercheurs affirment donc qu’une faible absorption de brocoli est associée à une prévalence plus élevée de cancers. Aussi, ils relèvent que la consommation de ce légume est élevée quand la personne en mange entre une fois par jour et une fois par semaine. A l’inverse, elle est faible quand la plante crucifère se retrouve dans l’assiette moins d’une fois par semaine, voire jamais.
Le brocoli, une crucifère riche en vitamines et autres nutriments
Le brocoli est une crucifère riche en vitamines, en minéraux, en oligo-éléments et en antioxydants. Il contient également des taux élevés de vitamines K, B9, E, de provitamine A et de vitamine C (deux fois plus que l’orange). En outre, cet aliment contient de bonne quantité de zinc, de manganèse, de cuivre, de nickel, de fluor, de cobalt, d’iode et de sélénium. Il s’avère donc intéressant pour la santé, quoique peu ragoûtant. Mais avec un peu d’efforts, ça peut passer…
Certaines personnes ne devraient pas en consommer
Les scientifiques de l’académie de nutrition et de diététique espagnole espèrent que les résultats encourageants de leur méta-analyse donneront envie de manger des brocolis. Ils préviennent toutefois qu’il faut faire preuve de vigilance car certaines personnes ne sont pas censées consommer ce légume. Il s’agit notamment des individus souffrant de problèmes de thyroïde, d’allergies ou de sensibilités digestives.
Des études de cohorte sont nécessaires pour valider les effets bénéfiques du brocoli
L’avertissement concerne aussi les personnes qui prennent des médicaments à base de warfarine, une molécule dont le brocoli réduit les effets. Par ailleurs, les chercheurs espagnols indiquent que l’effet bénéfique de la consommation de brocoli sur le cancer doit être interprété avec prudence. Des études de cohorte seraient nécessaires pour clarifier cet effet. En attendant, rien ne coûte d’essayer, si on ne fait pas partie de la population à risque. Bon appétit !