Biodéchets : le tri devenu obligatoire depuis le 1er janvier

Depuis le 1er janvier, le tri des biodéchets est devenu obligatoire en France pour les particuliers comme pour les entreprises. Mais ce sont les collectivités qui doivent proposer des solutions pour se faire. Elles devront déployer des bornes d’apport volontaire, des bacs de compostages individuels et des systèmes de « porte-à-porte ».

Depuis le 1er janvier 2024, les Français ne doivent plus jeter leurs biodéchets à la poubelle. Ils ont désormais obligation de trier ces détritus et de les séparer des ordures ménagères résiduelles. Objectif : faciliter leur récolte et permettre leur valorisation par le recyclage en compost ou en biogaz.

Qu’appelle-t-on biodéchets ?

Pour rappel, les biodéchets renvoient aux déchets alimentaires. Ce terme englobe donc les restes de repas, de préparation de repas et les produits périmés non consommés. Mais également les épluchures de fruits et légumes, le marc de café, les coquilles d’œufs écrasées, les os et arêtes de poisson. Sans oublier les fleurs coupées et plantes d’intérieur ainsi que les déchets verts du jardin (herbes tondues, feuilles mortes, résidus d’élagage, etc.).

Particuliers et professionnels concernés

L’obligation de tri concerne aussi bien les particuliers que les entreprises. Parmi ces dernières figurent les restaurants et cantines, les traiteurs, les enseignes de la grande distribution, les magasins de vente au détail et les usines de transformation de denrées alimentaires. Si ces professionnels doivent s’organiser à leurs niveaux, les particuliers eux bénéficient de solutions mises à disposition par les collectivités. A savoir des bornes d’apport volontaire, des bacs de compostages individuels ou partagés et des systèmes de « porte-à-porte » pour  le ramassage par des camions.

Environ 5,5 millions de tonnes de biodéchets à traiter par an

En instaurant l’obligation du tri des biodéchets, le gouvernement souhaite mieux gérer les déchets alimentaires qui constituent un tiers du contenu de nos poubelles. En moyenne, un Français produit chaque année 83 kg de détritus de ce type. Ce qui représente au total 5,5 millions de tonnes. Ces biodéchets finissent encore aujourd’hui brûlés dans un incinérateur ou enfouis, alors qu’on peut les valoriser. Pour l’Ademe (Agence pour la transition écologique), c’est tout simplement « un non-sens écologique » auquel il faut mettre rapidement fin.

Les biodéchets, une ressource très utile

Avec l’obligation du tri, les biodéchets seront désormais envoyés plus facilement dans un composteur à grande échelle pour produire du compost pour les agriculteurs et les services d’espaces verts. On les mettra aussi dans une unité de méthanisation pour produire du biogaz. Celui-ci pourra être injecté dans les réseaux de gaz naturel, utilisé comme carburant pour les moteurs ou servir à produire de l’électricité et de la chaleur. Outre la valorisation, la France vise aussi la réduction de son bilan carbone du secteur des déchets ainsi que l’amélioration de la qualité agronomique et de la santé de ses sols.

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