Des initiatives se multiplient aux États-Unis afin de préserver la population d’une trop grande consommation de la viande transformée. En cause, leur forte teneur en additifs entre autres.
Les Américains aiment bien voir le bacon, la saucisse et autre jambon garnir leur sandwich, un des incontournables du petit déjeuner aux États-Unis. Une étude gouvernementale citée par le Wall Street Journal (WSJ) indique à cet effet que près de la moitié de la population américaine consomme ce casse-croûte au moins une fois par jour.
Une popularité sans doute due à sa relative facilité de préparation. Mais derrière ce succès se cache un problème fondamental aux yeux des nutritionnistes : la trop grande teneur d’éléments additifs dans ces viandes dites transformées.
C’est le cas du sodium contenu à 400% plus fort que dans la viande classique, à en croire les résultats d’une recherche de la United States National Library of Medicine remontant à 2013.
Dégâts sur la santé
De quoi provoquer des dégâts sur la santé des consommateurs. Ces derniers courent en effet 42% de risque supplémentaire de maladie cardiaque par tranche de viande transformée au sodium consommée.
A cela s’ajoute de diabète accru de 19% selon une autre étude révélée cette fois en 2010 sous la direction du cardiologue, professeur de nutrition et de médecine à l’Université Tufts, Dariush Mozaffarian.
D’autres conservateurs sont également en cause parlant de la nocivité de la viande transformée. Les nitrites, utilisés pour empêcher la croissance des bactéries et ainsi prolonger la durée de conservation de la viande entre autres, sont cités dans ce cadre. Ils peuvent provoquer différents types de cancer, dont celui du côlon.
Alerte générale
Face à ces risques soutenus par de multiples études scientifiques au fil des années, les États-Unis sont désormais en alerte générale. L’État du New York de faire disparaître les viandes transformées des 230 millions de repas servis annuellement dans les écoles, les hôpitaux à l’horizon 2025.
Une décision d’envergure au regard du marché assez grand de ces viandes aux États-Unis. Le secteur a en effet totalisé 29,4 milliards de dollars de vente en 2022, selon la société d’études de marché Circana. Soit sept milliards de dollars supplémentaires en quatre ans.
Il faudra donc que les industriels et autres acteurs trouvent des palliatifs dans le cadre de la conservation de la viande. La Food and Drug Administration, organisme américain par excellence des denrées alimentaires, s’y est engagée.