Nosopharm : dernier virage pour l’antibiotique NOSO-502

Un médecin manipulant un tube à essai dans un laboratoire.

 

L’entreprise de biotechnologie Nosopharm a récemment annoncé le remaniement de son conseil de surveillance avec pour objectif principal de poursuivre le développement de son antibiotique NOSO-502. Ce traitement révolutionnaire doit permettre de lutter efficacement contre les infections nosocomiales causées par l’Escherichia coli.

Les infections nosocomiales sont des pathologies principalement causées par les bactéries pseudomonas aeruginosa, les staphylococcus aureus et surtout l’Escherichia coli. Vivant naturellement dans le tube digestif de l’Homme, cette dernière bactérie présente les souches les plus résistantes aux antibiotiques. Il s’agit en particulier de la souche de Klebsiella pneumoniae, un genre de bacilles Gram négatifs de la famille des Enterobacteriaceae.

Une forte résistance aux antibiotiques 

Klebsiella pneumoniae provoque des infections respiratoires ou opportunistes en milieu hospitalier et chez les personnes fragiles (personnes âgées, diabétiques, etc.). Cette souche est à l’origine d’une multirésistance aux antibiotiques, qui fait chaque année plus d’un million de morts dans le monde. L’OMS classe cette antibiorésistance parmi les dix principales menaces pour la santé publique au monde. Aujourd’hui, aucun médicament ne traite ce fléau. Ce qui est problématique.

En cause, le défi technologique immense et le manque de financements conséquents. Mais Nosopaharm, l’entreprise de biotechnologie française spécialisée dans la recherche et le développement de traitement anti-infectieux, est proche de révéler ce double pari. En effet, elle a récemment annoncé des résultats positifs des études de toxicologie BPL (Bonnes Pratiques  de Laboratoire) de son antibiotique first-in-class NOSO-502. Le traitement a pu inhiber le ribosome de l’Escherichia coli grâce à un nouveau moyen d’action contre les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes.

Remaniement du conseil de surveillance

Les résultats de ces études permettent à Nosopharm de préparer une demande d’autorisation d’essai clinique chez l’Homme, avant une prochaine mise sur le marché. Pour se donner toutes les chances de réussir cette étape, le groupe a remanié en juillet dernier son conseil de surveillance. D’abord, Jacques Dumas a pris la présidence de cet organe, en remplacement de Jacques Biton. Laurent Fraisse a intégré le conseil en tant que membre indépendant, à la place de Marie-Paule Richard. En outre, Sandra Dubos fait son entrée comme représentant de Kreaxi, un des investisseurs de Nosopharm. Elle remplace Gwenaël Hamon. Enfin, Martin Lauriot Prevost rejoint le conseil au titre d’investisseur historique.

Cette nouvelle équipe doit mettre en place de nouveaux partenariats stratégiques et préparer le prochain tour de table pour poursuivre le développement de son antibiotique révolutionnaire NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques. Selon Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm, le nouveau conseil de surveillance « facilitera les collaborations premier plan » afin de « faire avancer les programmes prometteurs de l’entreprise. Le dirigeant place toute sa confiance en Jacques Dumas. Ce dernier bénéficie de 30 ans d’expérience en R&D au sein de grands groupes comme AstraZeneca, Bayer Healthcare et Tetraphase.

Laisser un commentaire