Minuit sur Terre, une nouvelle façon de concevoir la mode

La marque née en 2017 dans la tête de Marie Viard-Klein, alors étudiante à l’IAE de Bordeaux, jouit aujourd’hui d’une notoriété affirmée dans le domaine de la production éco-responsable en France.

Une entreprise à taille humaine fonctionnant sans investisseurs ou levée de fonds, dont le chiffre d’affaires approche les deux millions d’euros et qui peut se targuer d’une place de choix dans l’univers plutôt fourni des sociétés aux valeurs éco-responsables. Tel est le pari réussi par Minuit sur Terre en cinq ans d’existence à peine.

D’une production de chaussures entièrement dédiée aux femmes à l’origine, l’entreprise basée à Bordeaux en est aujourd’hui à habiller les deux sexes grâce à un savoir-faire diversifié. Ces articles concernent ainsi à la fois, des baskets, des manteaux, des pulls, entre autres. Avec chaque fois le respect d’un leitmotiv. À savoir la préservation de la nature et de ses espèces.

Déchets de fruits comme matériaux

Cette ambition déclinée dès le départ, se reflète donc quotidiennement dans chaque processus de fabrication de la marque dont la fondatrice n’est autre que Marie Viard-Klein. Alors sur les bancs de l’université en 2016, cette bordelaise végane, éprouve le besoin de s’acheter des chaussures à la composition dépouillée de matière animale. Mais les articles existant sur le marché n’avaient pas réussi à la satisfaire. La jeune étudiante décide alors de combler elle-même ce manque grâce à un financement participatif de 40 000 euros.

Minuit sur Terre naît en promouvant depuis une gamme étoffée de produits de mode à la fois écologiques et éthiques du point de vue de leur fabrication. Pour y parvenir, l’entreprise pionnière en France de l’usage de cuir de raisin comme matériau use de différents déchets, dont ceux de la pomme et des céréales notamment. Le plastique recyclé ainsi que le coton bio sont également sollicités grâce à un circuit d’approvisionnement basé en Italie pour l’essentiel. L’usine de fabrication elle étant localisée au Portugal.

Challenge quotidien

Ce processus va bien évidemment avec le défi de la minimisation de la chaîne de fabrication. Minuit sur Terre a ainsi exclu, aux dires de sa patronne citée par le site d’information 20 Minutes, de s’approvisionner en matériau au Mexique ou aux Philippines en raison des émissions de Co2 conséquentes que cela implique.

L’autre défi de la société est de pouvoir s’assurer au quotidien qu’en dehors de leur disponibilité, les matières premières identifiées correspondent bien à ses valeurs.

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