De plus en plus de personnes se retrouvent en situation de surcharge pondérale dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Un fléau qui met en cause les modes alimentaires de la population.
La question préoccupe jusqu’à la présidence de la République. Le chef de l’État Nana Akufo-Addo a en effet publiquement mis en garde ses compatriotes en février dernier contre la hausse inquiétante des cas d’obésité dans le pays. La raison : un taux d’obèses frôlant les 10 % de la population adulte de cette nation de 30 millions d’habitants environ, en 2016, selon l’Organisation mondiale de la santé. Le problème est grave et provoque une certaine angoisse chez les spécialistes en santé. D’autant plus qu’un état de surcharge pondérale excessive n’est jamais bon pour l’organisme. Cela constitue dans chaque cas ou presque, un facteur de comorbidités. La personne obèse étant généralement sujette à de nombreuses maladies. En témoigne la présence des fléaux comme les AVC ou la cirrhose parmi les principales maladies responsables des décès d’une majorité de Ghanéens adultes.
Pour comprendre l’ampleur de l’obésité au Ghana, il faut interroger les habitudes alimentaires locales. L’inadéquation entre les aliments consommés et le mode vie de la population est en cause, selon les spécialistes. Certains mets locaux forts en calorie et donc plus appropriés pour ceux qui s’adonnent aux travaux nécessitant beaucoup d’énergie sont toujours très consommés par les citadins avec pourtant des modes de vie différents. Autrement dit, on consomme toujours plus lourd tout en fournissant peu d’efforts. La conséquence est immédiate : la graisse s’accumule dans l’organisme et bienvenue l’obésité.
Une tendance générale en Afrique
Le Ghana n’est pas un cas isolé concernant l’obésité. D’année en année, le phénomène s’étend en Afrique, touchant toutes les régions du continent. Cela concerne aussi bien le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, que le Kenya, pour ne citer que quelques exemples. La situation est si alarmante que certains pays ont enregistré une hausse de plus de 1 000% des cas d’obésité en moins d’un demi-siècle. La malbouffe amplifiée entre autres par la fréquentation à outrance des fast-foods est notée çà et là. C’est notamment l’exemple du Ghana où la population s’occidentalise au fil des années, même sur le plan alimentaire. D’un autre côté, les activités sportives sont peu exercées.
Le phénomène a en outre fait émerger au sein d’entrepreneurs locaux dans des villes comme Accra, des initiatives promouvant l’hygiène alimentaire. Une gageure tant les habitudes alimentaires paraissent si enracinées dans la malbouffe.
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