Convention citoyenne pour le climat : au bout de deux week-ends, les premières propositions se dessinent

A l'hémicycle du palais d'Iéna, lors du deuxième weekend de la Convention citoyenne pour le climat

 

Lors du deuxième week-end de travail, les participants à la Convention citoyenne pour le climat se sont préparés à entrer dans le vif du sujet avec l’élaboration de propositions concrètes.

Vendredi 25 octobre, la quasi-totalité des 150 citoyens choisis pour l’organisation de la Convention citoyenne pour le climat était présent à l’hémicycle du palais d’Iéna. Avant le troisième weekend décisif, il s’agissait de dessiner les contours des premières propositions. Les discussions ont notamment concerné les émissions directes de gaz à effet de serre, l’empreinte carbone, les éco-gestes, le bio et le recyclage.

Chacun fait sa part pour la planète

Les échanges ont été largement constitués d’expériences et de résolutions personnelles. « Moi j’aimerais consommer bio, mais ça a des coûts. Alors il y a des moments où je peux, il y a des moments où je ne peux pas, mais je fais des choix. Moi je n’achète plus d’eau en bouteille en plastique », explique Radja. « Moi, je n’ai pas de voiture, ma famille a dû en posséder une ou deux depuis que je suis née! Je ne prends que les transports en commun ou alors, je marche. », confie Amel, un autre des 150 citoyens. Un troisième participant a déclaré avoir « banni tout ce qui est internet » et ses mastodontes du commerce en ligne pour privilégier « le local, le circuit court ». Clémentine indique aussi faire des efforts : « Je limite la consommation de plastique, j’ai acheté un scooter électrique et je ne mange pas de viande ».

Interdire les pubs des constructeurs automobiles sur les SUV ?

D’autres ont pointé du doigt ce qui ne va pas encore pour véritablement aborder la transition écologique. Alma Dufour, des Amis de la Terre, rappelle qu’« En France, on en est à 40 vêtements par habitant par an. Il y a 9 % d’invendus et la seconde main ne fait pas baisser la production initiale ». Quant au recyclage, « il ne marche pas ». Pour elle, « Ce sont des questions politiques, il faut des règles ». D’autres recommandent des mesures drastiques comme interdire les pubs des constructeurs automobiles sur les SUV, au profit de véhicules économes ou plus écolos.

Bien que des décisions urgentes doivent être prises pour sauver la planète, l’on n’oublie pas non plus les réalités économiques du moment. Par exemple si l’on devrait imposer du jour au lendemain un régime végétarien. Qu’adviendra-t-il ?  « Alors là, les agriculteurs ils sont morts! ». Et pour ce qui concerne la fin des déplacements en avion? « Si tout le monde se met à faire ça le pays il est fini… », souligne un intervenant. Alors que faire ?

« L’essentiel, c’est d’éduquer »

Stéphanie, économiste de l’environnement pense « qu’il va falloir détricoter une partie des politiques commerciale, industrielle et de la concurrence mises en place depuis des décennies pour les redéfinir dans le cadre d’une société bas carbone ». Quant à Clémentine, elle estime que pour l’heure, « L’essentiel, c’est d’éduquer. On pense qu’il faudrait faire une journée d’appel pour le climat, obligatoire. Ça permettrait que les jeunes sensibilisent ensuite les plus âgés au changement climatique. »

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