Espérance de vie : cuisiner ou jardiner réduit le risque de mort précoce 

Une famille en train de jardiner

 

D’après une étude menée par des chercheurs de l’Ecole norvégienne des sciences du sport, des activités comme cuisiner ou jardiner pourrait réduire le risque de mort précoce. En d’autres termes, être plus actif augmente l’espérance de vie.

Sur un échantillon de 36 383 adultes âgés de 62 ans en moyenne

Si les bienfaits du sport sont connus de tous, ceux des tâches ménagères ne le sont généralement pas. Ce n’est peut-être plus le cas puisqu’une étude de chercheurs de l’Ecole norvégienne des sciences du sport a mis en lumière les avantages des activités domestiques comme la cuisine ou le jardinage. Les scientifiques ont en effet observé que l’activité physique, même peu intense, réduisait le risque de mort précoce. A l’inverse, une inactivité prolongée augmenterait ce risque.

Pour leurs travaux, publiés le 21 août dans le British Medical Journal, les chercheurs ont analysé les données de huit études sur 36 383 adultes âgés de 62 ans en moyenne. Contrairement à une pratique courante dans ce domaine, qui consiste à tirer les informations des volontaires, les scientifiques ont relevé directement à l’aide d’appareils portables la durée et l’intensité des activités de chaque participant, sur une période de six ans. Ces notes quotidiennes leur ont permis de répartir les participants en 4 groupes, du plus actif au moins actif.

5 fois moins de décès chez les personnes actives

Au cours de l’étude, 2 149 participants sont décédés, soit un peu moins de 6% de l’échantillon. Après ajustement statistique, les chercheurs ont constaté que l’activité physique, quelle que soit son intensité, réduisait le risque de mort précoce. Pour être plus précis, cinq heures d’activité physique légère par jour (arroser son jardin, cuisiner un repas) permettait une diminution de 10 à 15% du risque de mort précoce. Pour des activités d’intensité modérée telles que la danse, la marche rapide, le jardinage ou le bricolage, il faudrait seulement 24 minutes par jour.

En comparant les résultats des groupes les plus actifs au moins actifs, les auteurs ont constaté 5 fois moins de décès chez les personnes qui se bougent régulièrement. Au contraire, être peu mobile pendant au moins 9H30 par jour augmente le risque de mort précoce.

L’OMS avait déjà vanté les vertus des activités physiques

Notons que cette étude n’est pas la première à mettre en lumière les bienfaits d’une activité physique régulière pour la santé. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déjà recommandé, dans une étude, aux adultes âgés de 18 à 64 ans de pratiquer « au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue ».

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