Perturbateurs endocriniens : L’UFC-Que Choisir alerte sur les phytoestrogènes contenus dans le soja

Des graines de soja

 

Ce jeudi 23 mai, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF), après découvert de fortes teneurs de phytoestrogènes dans les produits à base de soja. Selon UFC-Que Choisir, qui s’appuie sur un test qu’elle a mené en laboratoire, plusieurs aliments contiennent jusqu’à 5 fois la dose maximale prescrite par l’Anses.

Ils pourraient favoriser certains cancers, agir sur le fœtus, le jeune enfant ou la fertilité 

L’association de consommateurs UFC-Que Choisir vient d’alerter l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) sur le risque qu’encourent les consommateurs français de soja. Elle a découvert des teneurs « particulièrement préoccupantes » en phytoestrogènes dans des produits à base de soja. « Ces substances dont la structure moléculaire est proche d’une hormone naturelle du corps humain, pourraient être des perturbateurs endocriniens et favoriser certains cancers, voire agir sur le fœtus, le jeune enfant ou la fertilité », prévient l’association dans un communiqué publié ce jeudi.

55 produits passés à la loupe

UFC-Que Choisir donne cette alerte après avoir mesuré en laboratoire des doses de phytoestrogènes contenues dans 55 aliments courants à base de soja, dont des plats préparés,  des biscuits, des desserts, des boissons, des apéritifs et des sauces. Et elle a constaté que certains aliments « excédent très largement les doses maximales admissibles », selon les prescriptions de l’Anses formulées en 2016. L’un de ces produits, une boisson au soja, aurait une dose de phytoestrogènes  particulièrement exagérée. En effet, un seul verre « apporte à lui seul près de 150 % de la dose maximale admissible pour un adulte ». Aussi, une « seule poignée de graines de soja toastées pour apéritif, renferme plus de cinq fois la dose maximale », relève l’association.

L’UFC-Que Choisir pointe également du doigt les « protéines bon marché » souvent ajoutées aux produits comme la viande. Sur 12 aliments de ce type, « cinq apportent dans une portion plus d’un quart de la dose maximale ».

Les préconisations de l’UFC-Que Choisir

Fort de ce triste constat, l’UFC-Que Choisir demande à l’Anses et la DGCCRF de « renforcer la sécurité et l’information sur les produits alimentaires en contenant », de définir « si nécessaire, des doses maximales d’application obligatoires » et de « rendre obligatoires sur l’étiquetage les teneurs en phytoestrogènes présentes dans les produits, ainsi qu’une mention sur les restrictions à la consommation pour les enfants et les femmes enceintes ». A l’endroit des consommateurs, elle préconise « de ne pas consommer plus d’une portion de produit à base de soja par jour ».

 

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