Loire : Les maraîchers nantais demandent une revalorisation du prix de la mâche

mâche dans une assiette

La fédération des maraîchers nantais a souhaité ce mercredi une revalorisation du prix de la mâche afin de supporter le coût de la production. Ce coût aurait grimpé de 30 voire 40%, depuis l’interdiction des produits phytosanitaires contenant du métam-sodium. Les maraîchers préviennent que si rien n’est fait, ils n’auront plus bientôt la possibilité de produire de la mâche.

« La barquette vendue 99 centimes, ce n’est plus tenable »

Ce mercredi, la fédération des maraîchers nantais, qui produit 85% de la consommation nationale, a exigé une revalorisation du prix de la mâche pour supporter le coût de la production. Les maraîchers font savoir que depuis l’interdiction du métam-sodium, le coût de la production a grimpé de 30 voire 40%. Dans un tel cas de figure, ils demandent que le prix de la mâche soit revalorisé sinon ils ne pourront pas tenir longtemps. « Notre souhait c’est que la mâche soit revalorisée sinon, dans quelque temps, on n’aura plus la possibilité d’en produire : c’est une nécessité (…) La barquette vendue 99 centimes, ce n’est plus tenable. Il faudrait une augmentation de 20 centimes, ce qui resterait raisonnable pour le consommateur. », a exhorté Philippe Retière, le président de la fédération des maraîchers de Loire-Atlantique.

La filière maraîchère obligée de se réorganiser

En novembre 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire avait interdit définitivement l’utilisation du métam-sodium dans la culture maraîchère. L’interdiction a été prise à la suite de l’intoxication de 81 personnes dans le Maine-et-Loire et dans le Finistère. Pour Philippe Retière, qui ne conteste pas cette mesure, c’est avant tout une « décision couperet » puisque la filière doit se réorganiser complètement. « Maintenant sur un chantier de récolte, ce sont huit personnes qui arrachent l’herbe devant la récolteuse, avant on était plutôt à une ou deux personnes, ça suffisait », a déploré de son côté Bertrand Redureau.

Des techniques alternatives ?

En attendant cette revalorisation du prix de la mâche, les maraîchers sont invités à considérer certaines techniques qu’ils ignoraient jusqu’à présent. Il s’agit notamment de la technique de la vapeur, un peu coûteuse à leur avis ; de la technique de l’extension des cultures afin de laisser la terre se reposer davantage; et de la technique des faux semis, connu des agriculteurs bio. Cette dernière consiste à préparer la terre comme si on allait semer, afin de faire sortir les mauvaises herbes.

 

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