Rendu public jeudi dernier, le rapport du Giec sur le changement climatique et les ressources naturelles nous conseille de consommer moins de viande pour sauver notre santé et celle de la planète. Au contraire, il préconise de manger plus de fruits et légumes.
Le rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), rendu public jeudi 8 août, nous rappelle une urgence : manger moins de viande et plus de fruits et légumes. Ce régime sera non seulement bénéfique pour notre santé, mais également pour celle de la planète.
Des régimes équilibrés produits dans des systèmes durables
Notre mode de consommation actuel a un impact négatif sur la planète à cause des émissions de gaz à effet de serre. « Certains régimes alimentaires nécessitent plus de sols et d’eau et produisent davantage d’émissions que d’autres », note le Giec. Dans un texte de 1200 pages, l’organe donne quelques recommandations : « La diversification du système alimentaire peut réduire les risques liés au changement climatique. Des régimes équilibrés, majoritairement végétal, tels que ceux à base de céréales, légumineuses, fruits et légumes, noix et graines et y intégrant une part raisonnable d’aliments d’origine animale produits dans le cadre de systèmes durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre, offrent des opportunités majeures d’adaptation et d’atténuation tout en générant d’importants avantages connexes en termes de santé humaine. ».
Il n’est point question d’une dictature du végétarien
Il ne s’agirait pas d’imposer un régime végétarien à toute l’Humanité. Le Giec n’aurait pas une telle prétention d’autant que tous les Etats n’ont pas le même apport en viande dans leur alimentation. Les pays pauvres ont besoin davantage de produits carnés dans leur alimentation tandis que les pays développés mangent exagérément de la viande. « Il n’est pas question de dicter aux gens ce qu’ils doivent manger », rappelle Hans-Otto Pörtner, écologue et coprésident du Giec. L’organe en appelle plutôt à la bonne conscience des êtres humains car c’est avant tout l’avenir de la planète qui est en jeu. Chacun peut de son côté faire ce petit effort qui, conjugué à celui des autres, fera toute la différence.
Le Giec n’aurait pas pour objectif final de bannir la viande de nos habitudes alimentaires, mais d’en limiter la consommation et de faire en sorte que cette viande soit plus durable car il est également question de garder les emplois.
L’assiette idéale pour nous et pour la planète
Pour préserver la planète, les scientifiques ont monté l’assiette idéale. Celle-ci se compose de fruits et légumes pour moitié, soit 500 g par jour, de 200 g de céréales sauf le maïs car nécessitant trop d’eau et de produits laitiers. Ce régime alimentaire est plus riche pour nous et plus durable aussi pour la planète.