Le restaurant Izmir situé à Corbeil-Essonnes, célèbre pour son kebab-frites à 3,50 euros, a été contraint de fermer par la préfecture en raison de violations des normes sanitaires. De quoi susciter un déferlement de critiques sur les réseaux sociaux. Son propriétaire dénonce une campagne de dénigrement injuste.
Le « kebab le moins cher de France » est-il vraiment fiable sur le plan sanitaire ? C’est la question que se posent de nombreux internautes depuis la fermeture forcée du restaurant Izmir de Corbeil-Essonnes, vendredi 1er août.
Épinglé par la préfecture pour non-conformité aux règles d’hygiène alimentaire, cet établissement aux tarifs défiant toute concurrence – kebab-frites à 3,50 euros – a dû baisser le rideau, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux.
Les accusations fusent : cuisine « remplie de bestioles », « viande pourrie », selon des commentaires relevés par Le Parisien. Des attaques que réfute catégoriquement Eser Aksu, qui dirige ce restaurant tenu de père en fils depuis plus de vingt ans.
L’affaire débute en avril lors d’une inspection de routine menée par la direction départementale de la protection des populations (DDPP). Les contrôleurs y découvrent plusieurs dysfonctionnements que le responsable qualifie de mineurs : chaîne du froid non respectée, pratiques de stockage défaillantes, problèmes d’affichage des produits d’entretien.
Une négligence fatale
Dans la réserve, poussières et résidus s’accumulent sur les murs, tandis que des bidons d’huile sont entreposés dans les escaliers. « À aucun moment, nos aliments n’étaient en cause« , se défend Eser Aksu, qui écope néanmoins d’une mise en demeure de quatre semaines pour se mettre en conformité.
« Un employé l’avait mise de côté et l’a oubliée. C’est entièrement de notre faute« , reconnaît Eser, amer, dans les colonnes du Parisien. En l’absence de réponse dans les délais impartis, la préfecture ordonne la fermeture immédiate de l’établissement le 31 juillet.
Une décision aux lourdes conséquences pour ce snack qui écoulait quotidiennement entre 700 et 800 kebabs, les travaux de mise en conformité étant estimés entre 15 000 et 20 000 euros.
« Il n’y a pas de viande avariée ici ! »
« Ça fait mal au cœur », souligne le patron de 58 ans. Au-delà du coût des travaux, c’est la publicité négative générée par cette affaire, « qui nous fait passer pour des gens sales », qui le révolte.
« Il n’y a pas de viande avariée ici !« , rétorque-t-il, évoquant ses nombreux clients fidèles « qui reviennent chaque semaine sans jamais être malades ». « Izmir, c’est le kebab le plus propre dans lequel j’ai mangé. On ne peut pas en dire autant de tout le monde… », témoigne l’un d’eux auprès du Parisien.
Un témoignage que confirmait déjà le reportage réalisé en mars 2024 par le quotidien sur ce restaurant popularisé par les réseaux sociaux. « Depuis des années, les autres snacks veulent qu’on rehausse nos prix, on a toujours refusé« , confie Eser Aksu, laissant entendre que la jalousie pourrait expliquer cette affaire.