Alerte sur la viande contaminée aux États-Unis

Près de 5,4 millions de kilogrammes de viande et de volaille font actuellement l’objet d’un retrait et d’un rappel massif auprès des consommateurs en raison de leur contamination potentielle à la listeria.

Alors que l’inquiétude était déjà palpable depuis l’éclatement du scandale de la viande contaminée il y a quelques mois, elle vient de franchir un nouveau palier avec l’émission d’une nouvelle alerte sanitaire par les autorités américaines, mardi 15 octobre 2024.

Elles annoncent en effet le rappel de plus de 800 000 kilogrammes de produits prêts à la consommation, portant le total à un chiffre vertigineux de 5,4 millions de kilogrammes, soit environ 5400 tonnes. Pour la société BrucePac, connue pour sa viande et sa volaille précuites, les dommages sont considérables.

La liste des articles concernés, qui de salades de viande ou de volailles réfrigérées, s’étend désormais sur 342 pages. Des articles commercialisés depuis plusieurs mois dans les rayons de la grande distribution : Walmart, Target, mais aussi Trader Joe’s, Aldi ou encore Kroger.

À l’origine de ces rappels frénétiques, figure la listeria, un pathogène redoutable, capable de survivre et de proliférer même à basse température que les autorités soupçonnent d’avoir contaminé tous ces aliments.

Une contamination silencieuse

Bien qu’aucun cas de maladie n’ait encore été signalé en lien direct avec ce rappel massif, la prudence est de mise. Car le temps de manifestation des symptômes d’une infection varie. Ceux-ci peuvent apparaître quelques heures après l’ingestion d’un aliment contaminé ou même jusqu’à trois mois plus tard, compliquant ainsi la détection et le traitement.

La crainte est donc que certains consommateurs aient pu ingérer des aliments contaminés il y a longtemps déjà sans s’en rendre compte. Cette hypothèse est d’autant plus inquiétante que si elle n’est pas traitée à temps, l’infection à la listeria peut avoir des conséquences graves voire mortelles.

Les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées étant particulièrement à risque. Les responsables de la santé convient ainsi, dans une véritable course contre la montre, ayant récemment acquis l’un des produits listés à le retourner au point de vente ou à le jeter tout simplement en cas de doute.

Un précédent qui accroît la tension  

Cette crise intervient dans un contexte déjà tendu, quelques mois seulement après un autre rappel majeur, en juillet, concernant les produits de la marque Boar’s Head. Cet épisode tragique avait entraîné la mort de neuf personnes et l’hospitalisation de cinquante autres, soulignant la gravité potentielle des contaminations alimentaires.

Surtout dans un pays friand de plats préparés et de la restauration rapide plus généralement. Alors que les enquêtes se poursuivent et que la liste des produits rappelés continue de s’allonger, l’affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité de la chaîne alimentaire et la capacité des autorités à prévenir de telles crises.

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