Tout le monde ou presque prétend savoir faire un barbecue, mais peu connaissent vraiment les règles d’hygiène essentielles à cette activité en vogue particulièrement en été. Une spécialiste en dit davantage au site d’information RMC Conso.
Le soleil pointe le bout de son nez et avec lui vient l’irrésistible envie de sortir le barbecue. Autrement dit, de s’adonner au rituel des grillades en plein air, histoire de passer du bon temps.
Mais derrière ces moments conviviaux se cachent des risques potentiels, comme souvent lorsqu’il s’agit de notre alimentation.
Il importe donc d’adopter certaines précautions d’usage avant, pendant et après, comme l’indique à RMC Conso, Géraldine Carne, scientifique à l’unité d’évaluation des risques liés à l’alimentation au sein de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
« Il faut conserver la viande dans la partie la plus froide du réfrigérateur. Avant de manipuler de la viande crue, il est nécessaire de bien se laver et se sécher les mains », recommande-t-elle, insistant sur l’importance de séparer les ustensiles selon le type de viande.
Les dangers cachés des flammes trop ardentes
L’idée est d’éviter la contamination croisée entre les différentes viandes. Après avoir convenablement nettoyé le barbecue, vient l’étape tant attendue : la grillade. Mais attention au piège des allume-feux bon marché (liquides, solides ou en gel).
Certes, ils permettent d’embraser le feu plus rapidement face à l’impatience potentielle des convives à déguster la fameuse viande, mais leur utilisation présente des risques en raison de leur forte teneur en hydrocarbures.
Géraldine Carne conseille par conséquent d’attendre la combustion complète de l’allume-feu avant de placer la viande sur la grille. « Et pour votre sécurité, il ne doit jamais servir à raviver le feu », prévient-elle.
Pour maîtriser la cuisson, la température ne devrait pas dépasser 220 degrés. Au-delà, la chaleur excessive noircit la viande et génère des composés chimiques nocifs. L’experte de RMC Conso cite à cet effet les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), qui se forment principalement lors de la combustion incomplète de matières organiques à haute température.
D’autres précautions tout aussi importantes
Ces molécules, classées cancérigènes, peuvent s’avérer fatales pour l’organisme. « Toute dose ingérée, même faible, peut être associée à un risque de cancer. Ce risque augmente avec la fréquence et l’intensité de l’exposition », souligne-t-elle.
C’est dire que la belle couleur dorée tant recherchée peut ainsi rapidement virer au charbonneux, synonyme de danger. « Ce risque peut toutefois être limité en adoptant les bonnes précautions », nuance Géraldine Carne.
Enfin, elle recommande de nettoyer le barbecue après chaque utilisation avec un produit adapté. « Les grilles de cuisson et les bacs de récupération des graisses doivent être nettoyés et vidés », précise la scientifique de l’Anses.