Norvège : le consortium Norsk e-Fuel va produire du kérosène de synthèse à l’hydrogène vert

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Les groupes Sunfire, Climeworks, Paul Wurth et Valinor ont constitué un consortium, début juin, pour produire du kérosène de synthèse à l’hydrogène vert. Dans ce cadre, ils mettront en service en 2023, à Porsgrunn (Norvège), un site industriel qui aura une capacité de 10 millions de litres par an.

Norsk e-Fuel, consortium associant le fournisseur allemand de la technologie PtL Sunfire, le spécialiste suisse du captage de CO2 Climeworks, l’ingénieriste industriel luxembourgeois Paul Wurth et la société d’investissement vert norvégienne Valinor, a annoncé le 9 juin son intention de produire du kérosène de synthèse à l’hydrogène vert.

Ce gaz, fabriqué à partir d’électricité renouvelable et d’eau, peut entrer dans la composition d’un kérosène de synthèse vert, zéro fossile. Il suffit de lui ajouter – par une réaction chimique bien maitrisée par l’industrie – du CO2 capté dans l’air ou récupéré dans l’industrie. On parle de Power-to-Liquid, ou PtL.

Une production de 100 millions de litres attendue avant 2026

Norsk e-Fuel prévoit la mise en service d’un premier site de production sur le parc industriel d’Herøya à Porsgrunn (Norvège) en 2023. Sa capacité de production annuelle s’établira alors à 10 millions de litres et elle devrait atteindre les 100 millions de litres avant 2026. De quoi réduire de moitié les émissions de CO2 des cinq principales liaisons aériennes intérieures en Norvège.

« Pour mettre les choses en perspective, une seule usine à l’échelle industrielle fournira déjà suffisamment de carburant renouvelable mélangé pour les cinq principales routes aériennes intérieures de Norvège réunies (Oslo-Trondheim, Oslo-Bergen, Oslo-Stavanger, Oslo-Tromso et Oslo-Bodo). Cela permettrait effectivement de réduire d’environ 50 % les émissions actuelles des vols entre ces villes », explique Lars Helge Helvig, fondateur de Valinor et président de Norsk Vind, dans un communiqué.

La réduction des émissions de CO2, un enjeu pour l’aviation

Le consortium ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il dit avoir déjà identifié d’autres sites industriels pouvant accueillir des usines power-to-liquid.

Pour rappel, la réduction des émissions de CO2 dans l’aviation constitue un enjeu pour les gouvernements et les industriels du secteur. Ces derniers affichent l’objectif de réduire de moitié les émissions de CO2 de l’aviation en 2050 par rapport au niveau de 2005. En France, le plan de soutien à l’aéronautique suite à la crise du Covid-19 met l’accent sur le développement de l’avion neutre en carbone.

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