Lors du sommet des start-ups, le 25 avril 2019 à Aix-en-Provence, Philippe Lavoisier, fondateur d’Eranova, a déclaré qu’on pouvait créer des emballages biodégradables à partir des algues. Ces fameuses plantes, qui polluent les plages, seraient une solution aux problématiques environnementales posées par le plastique.
Des emballages à partir des algues pour favoriser la « Blue Bioeconomy »
Fin avril dernier a eu lieu, à Aix-en-Provence, le sommet des start-ups et de l’innovation autour de la problématique « Peut-on concilier technologies et problèmes d’emballage ». La table-ronde consacrée aux « Villes recyclées » avait pour invités Philippe Lavoisier, fondateur de la start-up Eranova, Slim Zeghal directeur général d’Altea Packaging, et l’universitaire Félix Weygand.
Au cours de ce débat, Philippe Lavoisier a affirmé que les algues vertes, ces fameux pollueurs de nos plages, pourraient apporter « une solution aux problématiques environnementales posées par le plastique ». « Créer des biomatériaux à partir de ces algues permettra de remplacer le plastique et favoriser la ‘’Blue Bioeconomy’’ », a-t-il fait savoir. Et c’est ce à quoi s’attèle sa start-up Eranova qui compte produire des emballages à partir de matières biodégradables pour qu’ils deviennent recyclables.
Les emballages comestibles et biodégradables et le « zéro déchet »
Et même si Slim Zeghal pense qu’« Il ne semble pas possible que la solution soit le zéro plastique », Philippe Lavoisier ne raconte pas des utopiques. Les emballages à base de plastiques ont été développés ces dernières années par des sociétés telles que Algopack de Rémy Lucas. Cet entrepreneur français a découvert une alternative au plastique composée d’algues et de granulés naturels. Son produit se décompose en quelques heures alors que les plastiques traditionnels se décomposent en plus de 500 ans. Pour obtenir ses emballages compostable et 100% naturels, Rémy Lucas mélange les algues avec des polymères.
Algopack n’est pas la seule entreprise à proposer des matières biodégradables à partir d’algues. Il y a aussi Evoware qui fabrique des sachets de thé qui se dissolvent dans la tasse de thé, ainsi que des emballages qu’on peut croquer en même temps que le sandwich qu’ils contiennent.
Les emballages biodégradables et comestibles sont également à la mode dans certains pays d’Asie, comme l’Indonésie. Le zéro déchet est donc bel et bien à la portée de chaque consommateur, pourvu qu’il en ait la volonté…