Des prescriptions médicales parallèles au protocole officiel contre le coronavirus continuent d’être recommandées. Au grand désarroi de l’Ordre des médecins qui n’entend pas laisser prospérer cet acte assimilable tel charlatanisme.
On croyait cela définitivement rangé dans le passé avec la découverte de vaccins efficaces et actuellement en production. Mais les sceptiques du Covid-19 n’en démordent pas et continuent de ramer à contre-courant de la version officielle. Le collectif dit « covido-sceptique » fait circuler depuis plusieurs semaines en France, un traitement alternatif contre le virus. Le protocole sanitaire baptisé TAP (Traitement ambulatoire précoce) concocté en marge de tous les usages scientifiques en la matière, propose aux malades restés à domicile, des recommandations allant de la prise d’azithromycine à l’hydroxychloroquine, selon le degré de gravité de la maladie.
Un scandale pour les professionnels de la santé qui s’élèvent contre la promotion de traitements ne reposant sur aucun fondement scientifique. La situation est d’autant plus préoccupante pour ces derniers que derrière le TAP, figurent des personnalités de divers horizons et bien connues comme : la députée Martine Wonner, la gynécologue Violaine Guérin, la généticienne Alexandra Henrion-Claude, entre autres.
Plusieurs instructions en cours contre des professionnels indélicats
L’Ordre des médecins qui a fait de la chasse aux charlatans dans cette crise sanitaire son cheval de bataille s’est saisi du dossier. Il est effet à l’initiative de plusieurs plaintes déjà contre des professionnels de santé opérant en marge des prescriptions sanitaires en vigueur. Le plus célèbre d’entre eux étant le Dr Didier Raoult, promoteur indécrottable du traitement à l’hydroxychloroquine pourtant jugé insuffisamment efficace contre le coronavirus. Le patron de l’IHU de Marseille qui doit en principe s’expliquer dans quelques mois devant ses pairs de la chambre disciplinaire de l’Ordre sur son rôle polémique durant la crise sanitaire, risque jusqu’à la radiation.
Les covido-sceptiques à l’image de Didier Raoult se sont illustrés de diverses façons depuis l’apparition du Covid-19 il y a plus d’un an. Leur dernier coup d’éclat en France reste le lancement en novembre dernier, d’un documentaire censé faire la lumière sur les zones d’ombre des initiatives gouvernementales lors de la crise sanitaire. Baptisé Hold-up, le film de près de 3 h bat tour à tour en brèche : les arguments des détracteurs de l’hydroxychloroquine et la logique du confinement. Par ailleurs, il prête le flanc à l’hypothèse d’un complot planétaire sur l’origine du virus.
Malgré le tollé des autorités et autres professionnels de santé, Hold-up avait suscité beaucoup d’engouement sur le web notamment.