À une époque où les conséquences de la crise sud-asiatique se répandent en Amérique du Sud, à un moment où les États empruntent largement de l’argent pour soutenir leurs économies fragiles, les ressources naturelles, qui sont des ressources économiques de base, sont surexploitées afin de rembourser la dette. C’est ce que nous appelons « l’échange dette contre nature », ou « le debt-for-nature swap ».
La dette et l’environnement sont toujours, quatorze ans après la proposition du vice-président du WWF, Thomas Lovejoy, profondément interconnectés. La première génération d’échanges dette-nature effectuée au cours des années 1984-90 a inévitablement rencontré quelques problèmes. Mais la technique a convaincu les États qui l’ont mise en œuvre afin de résoudre les problèmes de retour sur investissement dans les relations bilatérales. Peu à peu, la technique a été modifiée, structurée et diversifiée. Ainsi, repensé et corrigé. Le mécanisme des échanges dette-nature apparaît comme un outil utile pour la conservation et la gestion de la nature. Egalement, comme une source de financement pour la mise en œuvre des conventions liées au droit international de l’environnement. Cette forme de coopération internationale souligne l’importance des organisations non gouvernementales dans le développement du droit international de l’environnement et opte pour la participation continue de la société civile à ce mécanisme.
Ce projet se manifeste comme une forme de coopération internationale, qui fait partie des principes du libéralisme (l’une des principales théories des relations internationales). Les libéraux considèrent que la meilleure façon de réaliser la coopération est de s’intégrer notamment en termes d’environnement. L’objectif principal consiste à établir une coopération internationale capable de protéger l’environnement tout en garantissant le développement économique et en promouvant la justice mondiale.