Le thé vert pourrait aider à éliminer les superbactéries, d’après une équipe de chercheurs britanniques. Ils ont découvert que l’un des composés de cette plante vertueuse réduisait considérablement la résistance des bactéries aux antibiotiques.
Des scientifiques de l’université de Surrey (Angleterre) ont découvert, lors de tests en laboratoire, qu’un composant naturel du thé vert pouvait, combiné à un antibiotique autorisé sur le marché, aider à combattre la résistance aux antibiotiques des bactéries. Parmi celles-ci, il en est une appelée Pseudomonas aeruginosa, que craignent particulièrement les médecins. Elle est devenue résistante à de nombreuses classes d’antibiotiques. Ainsi, les infections provoquées par cette bactérie sont de plus en plus difficiles à soigner.
Une série de tests sur des chenilles et des cellules cutanées humaines
Dans leur étude, publiée dans la revue Microbiology, les chercheurs britannique ont évalué l’efficacité de l’épigallocatéchine (EGCG), un polyphénol extrait des feuilles de thé vert, en combinaison avec l’aztréonam, un antibiotique couramment utilisé pour traiter les infections sévères à bactéries Gram (-) sensibles. Cette bactérie, résistante à de nombreuses classes importantes d’antibiotiques, est responsable de graves infections, qui peuvent causer la mort.
Une série de tests a été effectuée sur des chenilles et des cellules cutanées humaines. Les résultats montrent que le taux de survie est significativement plus élevé chez les sujets traités par combinaison des deux éléments que chez ceux traités par EGCG ou aztréonam uniquement.
Améliorer l’efficacité des antibiotiques
Les chercheurs supposent que l’épigallocatéchine (EGCG) facilite une absorption accrue de l’antibiotique en augmentant la perméabilité de la bactérie. Ils voient dans cette action, l’opportunité de fournir une nouvelle piste pour pallier le fléau sanitaire que représente la résistance aux antibiotiques. « L’antibiorésistance est une menace sérieuse pour la santé publique mondiale. Il est urgent de mettre au point de nouveaux antibiotiques mais des produits naturels tels que l’épigallocatéchine, utilisés conjointement avec des antibiotiques actuellement homologués, pourrait être un moyen d’améliorer leur efficacité et leur durée de vie utile sur le plan clinique » affirme le Dr Jonathan Betts, principal auteur de cette étude.