Valorisation de déchets : SAEM Arcavi va investir plus de 18 millions d’euros dans deux projets

Un homme renversant des déchets alimentaires dans une cuve.

 

La structure SAEM Arcavi, spécialisée dans le tri, l’enfouissement et le recyclage des déchets va investir plus de 18 millions d’euros dans la mise en place de deux nouveaux projets de valorisation dans les Ardennes. D’une part la construction d’une unité de méthanisation de bio-déchets, d’autre part la réalisation d’une chaîne de tri de déchets industriels.

SAEM Arcavi met les bouchées doubles. En effet, la société ardennaise qui trie, enfouit et recycle des déchets annonce avec Valodea un investissement de plus de 18 millions d’euros dans la mise en place de nouvelles techniques de valorisation. Le premier projet, qui nécessitera 8,8 millions d’euros, était dans les cartons depuis treize ans. Il s’agit de la construction d’une unité de méthanisation de bio-déchets à Chalandry-Elaire. Ce programme baptisé « La Garoterie » englobera les effluents de 19 agriculteurs du secteur, les bio-déchets des ménages ardennais et de l’industrie agroalimentaire.

Le site alimentera 500 à 800 foyers

« Il fallait trouver un exutoire pour les déchets alimentaires car en 2024, ils devront être séparés des ordures ménagères. On veut donc booster la métha-genèse afin d’augmenter la capacité de production de biogaz en utilisant les fermenticides pour dégager du méthane et l’utiliser comme gaz en le réinjectant dans le réseau GRDF passant à proximité » souligne Philippe Decalf, directeur organisation et méthodes de SAEM Arcavi. Le chantier débutera en octobre prochain pour une durée d’un an. Une fois la production lancée, le site devrait créer des emplois et alimenter 500 à 800 foyers du territoire d’Ardenne Métropole.

Un enjeu environnemental et économique

Le deuxième projet, qui engloutira dix millions d’euros, concerne la réalisation d’une chaîne de tri de déchets industriels à Chalandry-Elaire pour valoriser les produits encombrants. SAEM Arcavi devra diminuer de manière significative l’enfouissement des déchets collectés dans les Ardennes à savoir 50 000 tonnes par an, dont 50 % au minimum peuvent être valorisés.

Un véritable enjeu environnemental donc, mais aussi économique. « Il y a un vrai enjeu économique pour les collectivités et les citoyens à mieux trier afin d’agir positivement sur leurs impôts d’autant que la taxe générale des activités polluantes actuellement fixée à 18 euros la tonne va passer à 30 euros en 2021 puis 65 euros en 2025 », explique Marc Wathy, le PDG d’Arcavi. Le futur outil ouvrira dès 2021 sur une superficie d’un hectare et comprendra des tris optiques, des tapis, des tables vibrantes pour calibrer, des tamis afin de mieux séparer les flux. Il permettra la création de dix emplois.

SAEM Arcavi, leader sur son marché

Créée en 1978, la société anonyme d’économie mixte Arcavi emploie 64 personnes sur ses trois infrastructures de Chalandry-Elaire (Ardennes), Eteignières et Charleville-Mézières. Leader sur son marché, elle traite 75 % des déchets du département ardennais, gère 17 500 tonnes de recyclés et valorise en énergie verte 42 % des déchets enfouis. Sa production représente l’équivalent de 2.200 foyers éclairés par an et permet le chauffage de 2500 m2 de serres. Le chiffre d’affaires de SAEM Arcavi s’élève à 11,5 millions d’euros.

Laisser un commentaire