Soldes d’hiver 2020 : consommer mieux et moins !

Une femme fouillant parmi les robes vintage.

 

Avec les soldes d’hiver, qui ont débuté mercredi 8 janvier, le débat sur la surconsommation et la pollution refait surface, en particulier dans l’habillement. A l’instar du Black Friday, les Français veulent consommer moins et surtout moins.

70% des Français vont acheter utiles

Quel sera le résultat des soldes d’hiver 2020, qui ont démarré le mercredi 8 janvier ? Alors que les commerçants espèrent rattraper une partie de leur chiffre d’affaires, de nombreux Français s’inquiètent de la surconsommation et de la pollution qu’elle engendre, notamment dans la filière textile et le secteur de la mode. La fabrication des vêtements dans le monde émet à elle seuls 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, selon une estimation de la Fondation Ellen MacArthur. À cela s’ajoutent les litres d’eau utilisés pour le lavage des vêtements, ainsi que la pollution des eaux entraînée par la fabrication et le lavage.

Alors pour limiter les dégâts cette année, 70% des Français ont promis de profiter des soldes pour faire des « achats utiles », d’après un sondage de l’Ifop réalisé en décembre. Toujours selon la même étude, le panier moyen devrait être de 193 euros. Les plus sensibles à l’environnement pourront se procurer une carte bancaire « écologique » : elle indique le niveau d’empreinte carbone du produit acheté, et peut même se bloquer s’il dépasse un certain seuil…

Les soldes, une manière d’écouler les invendus

Certains activistes écologiques ont décidé de cracher dans la soupe des groupes de distribution en faisant la promotion du « köpskam », concept suédois qui menace l’industrie de la mode. « Köpskam » peut se traduire par « honte d’acheter ». Il s’inspire du « flygskam », la honte de prendre l’avion. Grâce à lui, l’écologie prend de l’ampleur dans l’industrie vestimentaire et les consommateurs sont de plus en plus regardants sur l’empreinte écologique d’un produit. Mieux, ils préfèrent acheter de l’occasion. « Les soldes peuvent être vus de manière positive s’ils permettent d’écouler les invendus, affirme Raphaël Guastavi, à la Direction économie circulaire et déchets, à l’Ademe.

« Dans leurs magasins, les enseignes (Celio, Etam, Kiabi…) commencent à dédier certains espaces à des vêtements de seconde main et/ou éco-responsables, à reprendre les vieux textiles pour les recycler, voire à proposer habits et chaussures à la location… », fait-il remarquer.

Décathlon s’est lancé dans l’éco-conception. Il s’agit de penser un produit durable dès sa conception en misant sur la solidité et le respect de l’environnement. De nouvelles entreprises comme 1083 qui vendent des jeans et des baskets éco-conçus et en circuit court.

Nécessité d’un soutien financier de l’État

Si la grande distribution et les consommateurs commencent à prendre conscience de l’urgence écologique, le chemin reste encore long pour mettre en place une véritable chaine de valeur. La mutation demande beaucoup de moyens et se fait souvent à perte. D’où la nécessité d’un soutien financier de l’État.

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