Le vin en France fait figure d’institution. Il fait partie des alcools les plus consommés. Face aux problématiques de développement durable, les viticulteurs se dirigent de plus en plus vers une culture de la vigne responsable. Une mutation du secteur que promeut un colloque, organisé les 28 et 29 mars 2019, par l’association VDD (Vignerons en développement durable).
Un démarche en pleine expansion
Selon l’association VDD, cette démarche de développement durable est entreprise par un nombre croissant de vignobles. Elle a d’ailleurs présenté, lors d’un colloque tenu dans le Gard et le Vaucluse, un bilan chiffré. Celui-ci annonce que 29 entreprises sont aujourd’hui membres des Vignerons en Développement Durable. Elles représentent au total une surface de 39.000 hectares pour 6100 exploitations. Soit 5% du vignoble français.
Pour le président de l’association, cette participation toujours plus nombreuse des viticulteurs s’inscrit dans un contexte de prise de conscience en pleine « explosion ». Il ajoute qu’il ne s’attendait pas « à une telle ampleur et accélération, lorsque l’association a été créée il y a 9 ans ».
Mieux sensibiliser les consommateurs
Acheter responsable est aujourd’hui la devise pour la majorité des consommateurs en France. Ces derniers sont davantage attentifs aux méthodes employées lors de la production d’un produit. Le secteur de vin n’y échappe pas. D’où l’importance de bien préciser la nature écoresponsable du vin sur l’étiquetage lors de sa mise en bouteille.
Une étude sur les attentes des consommateurs vis à vis du secteur du vin a été réalisée par Verallia. Cette entreprise, spécialisée dans l’emballage pour les boissons et produits alimentaires, a relevé que les consommateurs sont, pour 40% d’entre eux, attentifs au caractère responsable du vin, lors de son achat. Quant à la portion d’acheteurs professionnels eux aussi sensibles à ce critère, elle compte pour 84%.
Cette démarche de sensibilisation doit aussi s’établir dans une campagne de communication adéquate. Le marketing jouant un rôle essentiel dans la promotion d’un vin « durable ». En effet, le nombre important des différents labels peuvent désorienter le consommateur. Il est donc primordial de faire connaître l’engagement du producteur par un communication la plus claire possible.